Première chimio...

Publié le 19 Août 2016

Première chimio...

Hier c'était donc ma première... Arrivée à 8h30 pour être "branchée" comme ils disent à 9h15.
Elle ne brillait pas la Véro, là elle ne fanfaronnait plus. Après une longue nuit blanche et plusieurs litres de larmes et ben elle y était...
Prise charge de suite pour le contrôle cardiaque, tout est OK. Retour en salle d'attente pour voir le médecin oncologue.

Mon dieu, cette salle d'attente ! Bondée et bruyante... Je m'attendait à voir des mines déconfites, malades, abattues, un peu comme la mienne en fait. Rien de tout ça, tout le monde avait l'air de se connaitre et livrait leurs déboires de santé sans pudeur. J'était là, dans mon coin à ruminer et à flipper. Puis à les entendre tous si enjoués, presque heureux je me suis laissée emportée par l'ambiance, je me suis détendue, j'ai même ri. Est-ce la maladie qui leur donnait cette euphorie ? Donnaient-ils "le change" pour la petite nouvelle ? Certains étaient très défaitistes, tous les "stades" du cancer était représentés. J'avais de la chance finalement.

J'épiais les cheveux, vrai ou pas. Tous ces détails qui accompagnent le combat contre l'affreux.
11h30 - Enfin dans le bureau du médecin, il m'explique le protocole qui a été fignolé en fonction de mes résultats sanguins.
Je passerai les détails sur les quelques litres ? qui m'ont été perfusés. La dernière heure a été la plus longue mais mes z'amours (mon mari et mon fils Alexandre) étaient là pour me réconforter mais aussi pour se moquer de mes moufles réfrigérées (ça protège les ongles).
Tout le personnel soignant a été formidable, euphoriques eux aussi. Comme la bonne humeur est communicative j'en ai pleinement profité. Les autres patients venaient me rendre visite, j'avais sommeil mais je ne peux pas leur en vouloir de me donner leurs attentions et leur empathie.
Au lendemain de cette chimio je suis "vaseuse" mais je pense que j'aborderai la prochaine plus sereinement. D'autant que nous avons rendez vous pour fêter (au jus d'orange) la dernière chimio d'un monsieur courageux qui m'a beaucoup rappelé mon papa et qui a passé son temps raconter les anecdotes de sa jeunesse en Toscane.
J'ai écrit que plus rien ne sera pareil après cette chimio, effectivement, j'ai grandi humainement, il n'y a finalement pas que des effets indésirables...

Rédigé par Véronique Pomat Gavois

Publié dans #Journal de bord

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